dimanche 6 février 2011

Réactions des partis sur la levée de l'état d'urgence

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Les partis politiques sont divisés sur la prochaine levée de l’état d’urgence en Algérie, annoncée par le président Abdelaziz Bouteflika, selon des communiqués diffusés samedi dans la presse.
M. Bouteflika a annoncé jeudi la levée de l’état d’urgence, en vigueur depuis 19 ans, “dans un très proche avenir”, selon un communiqué du Conseil des ministres.
Le Front de libération nationale (FLN, nationaliste) a estimé que cette mesure était en “parfaite harmonie avec l’évolution de la société et la dynamique du peuple algérien qui aspire à davantage de progrès et de bien-être”.
Le Rassemblement national démocratique (RND, libéral) du Premier ministre Ahmed Ouyahia a affirmé que cette décision attestait de la validité du “modèle démocratique pluraliste en vigueur dans notre pays”.
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) a également salué cette mesure, en estimant qu’”il s’agit d’un important pas en avant”. Le FLN, le RND et le MSP sont les trois composantes de l’”Alliance présidentielle”, créée pour soutenir le programme de M. Bouteflika.
En revanche, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition) y voit une “manoeuvre”, destiné à créer “la diversion”.
Le Front des forces socialistes (FFS, opposition) a indiqué pour sa part que cette mesure “peut être perçue comme un signal positif” mais le projet d’élaboration d’une nouvelle loi intitulée loi anti-terroriste “engendre l’inquiétude et le soupçon”.
La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT, trotskiste) Louisa Hanoune a estimé de son côté que les mesures annoncées jeudi par le Conseil des ministres, notamment la levée de l’état d’urgence et l’ouverture des médias publics, étaient “très positives”.
“Nous avons toujours milité pour la poursuite de la lutte contre le terrorisme (…) qui n’est pas en contradiction avec le droit de s’exprimer, de manifester”, a-t-elle précisé à la radio publique francophone Chaine III.
Le président Bouteflika a chargé jeudi le gouvernement d’élaborer des “textes appropriés qui permettront à l’Etat de poursuivre la lutte anti-terroriste jusqu’à son aboutissement”.
Le parti islamiste d’El Islah (réforme) a invité pour sa part le pouvoir à “définir clairement ses positions en fixant des délais précis pour la levée de l’état d’urgence”, selon l’agence de presse APS.
La levée de l’état d’urgence était l’une des demandes de l’opposition et de la société civile qui se sont regroupées en une Nouvelle Coordination et ont annoncé une marche à Alger pour le 12 février en faveur d’”un changement du système”, malgré son interdiction annoncée par les autorités.
Outre la levée de l’Etat d’urgence, M. Bouteflika a demandé que les médias audiovisuels assurent équitablement la couverture des activités des partis et des organisations nationales légalisés.

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